Paris 2050, l'habitat urbain

Paris. Juillet 2050.
En passant la porte de votre appartement, des effluves apaisantes de lavande accueillent votre arrivée. La fraîcheur et la sensation d’air pur contrastent avec l’atmosphère étouffante de cet été parisien. Les puits et réflecteurs de lumière se réorientent, offrant une lumière tamisée. Le doré du soleil sans l’éblouissement.
Au cœur de la bulle végétale de la pièce à vivre, vous vous allongez dans le hamac qui oscille doucement au son du frou-frou des cigales. Quelques graminées vous caressent les mains. Un cocon de lierre et de fougères vous accueille, éloignant les bruits du dehors et la fatigue de la journée. Vous vous laissez aller à une langueur somnolente.
Il fait maintenant nuit dehors. Le chuintement amplifié des gouttes d’eau qui coulent dans les tiges des plantes s’harmonise. Une senteur vivifiante de menthe fraîche vous sort de la torpeur, mettant fin à l’assoupissement. L’appétit vous donne envie d’émerger. Vous traversez la micro-forêt d’intérieure. Des troncs de tailles diverses faits de mousse végétale, opèrent telles des colonnes de climatisation, assurant une température et une humidité idéales au sein de l’écosystème domestique.
Des LEDs basses consommations, respectant votre cycle circadien, alimentées par l’énergie de la photosynthèse des plantes dans lesquelles elles se fondent, s’allument sur votre passage, par photosensibilité. Dans la cuisine, pas d’électroménager visible. Les surfaces sont réactives : un plan de travail inspiré de la langue du caméléon détecte les ingrédients posés et propose des associations gustatives. La cuisson se fait par enzymes chauffantes, en basse énergie, comme dans certains fruits tropicaux.